Édito

La République française et la République Populaire de Chine célèbrent cette année le 60ème anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques

Au-delà de sa portée politique, cet évènement est l’occasion de rappeler combien nos deux pays ont su, durant cette période, tisser des liens économiques fructueux.

Les exemples de partenariats réussis et de coopérations lancées dans de multiples domaines sont légion, et l’accroissement des volumes d’échanges et d’investissement de part et d’autre en apporte le témoignage. Les entreprises françaises ont accompagné l’impressionnante transformation de la Chine dès les grandes réformes d’ouverture et de libéralisation en 1978, en soutenant le développement de secteurs clefs comme l’énergie nucléaire, les infrastructures, la santé ; en assistant la Chine dans sa progression vers une plus grande auto-suffisance agricole et alimentaire. La Chine, de son côté, a plus récemment investi en France, avec une cinquantaine de projets qui contribuent à la création ou au maintien de plus de 2000 emplois. Elle apporte à la France son savoir-faire en matière d’équipements verts et de mobilité décarbonée. Il existe actuellement beaucoup d’exemples de projets innovants conduits par des équipes biculturelles franco-chinoises, dont les qualités professionnelles sont reconnues très complémentaires.

La symbolique du chiffre 60 dans la culture chinoise, qui renvoie au cycle Jiazi ou cycle sexagésimal en français et qui attribue à chaque année un signe, un élément et une polarité yin ou yang, est synonyme d’achèvement, de perfection et de renouveau. Souhaitons que les six décennies qui s’ouvrent devant nous soient aussi dynamiques.

Il est plus important que jamais de renforcer le dialogue entre les autorités et les entreprises de nos pays. Seules les consultations régulières et les échanges peuvent contribuer à établir des règles équitables de concurrence et d’accès au marché, un environnement des affaires stable, prévisible et juste, une concurrence saine et la protection de la propriété intellectuelle.

C’est précisément ce que s’attache à faire le Comité France Chine, en créant et pilotant, avec ses partenaires chinois et avec le soutien des autorités, des instances de concertations régulières qui permettent de construire ce dialogue de manière continue. Les entreprises françaises restent volontaristes et optimistes sur leur développement en Chine. Elles ont, pour beaucoup, développé un lien non seulement économique, mais aussi affectif.

C’est pourquoi elles sont déterminées, si les conditions sont réunies, à continuer d’y investir des moyens et des ressources humaines. Elles le sont d’autant plus que les nouveaux sujets d’échanges ne manquent pas : adaptation au changement climatique, enjeux globaux, développement des énergies décarbonées, nouveaux modes de transport, ville durable, nouveaux modes de consommation, sujets numériques.  Autant de secteurs où le savoir-faire français est reconnu, et où nos entreprises sont prêtes comme hier à faire le pari de la Chine dans des conditions de coopération équitables et ouvertes.

Au terme de six décennies d’amitié franco-chinoise, tel est l’espoir que nous formulons pour les décennies à venir.